Nous avons tous un jour ou l’autre utilisé de l’huile. Les huiles végétales c’est un monde en soi.
Au travers de toutes mes lectures sur le sujet, un livre n’est jamais loin de ma table de travail. C’est mon livre de référence un vieux livre oublié, presque un grimoire. C’est le livre écrit par Paul H. MENSIER. « lexique des huiles végétales » paru en 1946. Dans cet ouvrage sont répertoriées des milliers d’huiles végétales, alors les noms sont en latin, mais avec un peu d’entrainement, on s’y retrouve. Peu des huiles qui y sont répertoriées sont utilisées et encore moins sont connues.
Exemple : coquelicot donne papaver rhoeas, huile que j’affectionne. On y trouve aussi une huile au nom mystérieux « coque du levant » ou Anamirta paniculatus cette arbre originaire d’Asie des régions tropicales et subtropicales de l’Inde. Dans ce livre on y découvre que c’est une huile très toxique !
Pour chaque huile il indiqué son origine, ses autres noms, différents indices (saponifications-iodes), quelle partie sert à faire de l’huile et ses possibles utilisations. 166 pages d’informations. Une mine d’or pour la passionnée que je suis. C’est simple et efficace.
On pourrait dire que les huiles viennent de la nuit des temps, mais c’est quand la nuit des temps ?
La plus ancienne trace de l’utilisation d’un corps gras qui ne soit ingéré, c’est l’utilisation de graisse pour s’éclairer dans la grotte de Lascaux, au Magdalénien (- 13 000 ans). Mais à quel moment a-t-on pressé des graines pour en extraire l’huile ?
On peut comprendre que le passage d’une civilisation de chasseurs cueilleurs itinérante à une civilisation agricole et sédentaire va de pair avec l’usage de l’huile végétale. Il est admis que la présence de remonte à la préhistoire sans avoir de vraie date précises. Il est avéré une présence de pressoir au 3 ième millénaire avant notre ère autour du basin méditerranéen.
Par la suite, Il a été retrouvé de l’huile de nigelle ou cumin noir dans la tombe de Toutankhamon, roi d’Égypte de la 18ième dynastie (1550 à1295 av J.C.). Il est reconnu que les reines d’Égypte utilisaient de nombreux onguents à base d’huiles.
La Rome antique n’était pas en reste et faisait la part belle au soin du corps. Les thermes romains offraient des massages aux huiles, des bains d’herbes. Et les Grecs appliquaient de l’huile d’olive sur leur peau et leurs cheveux pour les nourrir. Mais aussi Les Assyriens et les Syriens utilisaient l’huile de sésame à la fois comme aliment et comme médicament.
Au moyen âge les monastères cultivent des herbes et produisent des pommades. Les moines et les moniales mélanges plantes, cire d’abeille et huiles, posant les bases des soins naturels.
A la renaissance la botanique est pleine essor et la découverte du nouveau monde apporte de nouveaux ingrédients. Les bateaux apportent le beurre de karité et l’huile de coco, des produits plein de promesses. Les soins naturels sont produits de manière plus professionnel jetant les bases de la cosmétique moderne.
C’est avec la révolution industrielle au XIXième siècle que les produits cosmétiques ne sont plus fabriqués pour une élite, les moins fortunés peuvent y accéder. La mécanisation des procédés d’obtention permet de proposer des produits moins cher et donc à un plus grand nombre. La production des huiles explose. Au XXième siècle on prospect à tout va à travers la planète pour trouver de nouveaux oléagineux. Et Monsieur MENSIER écrit son livre au milliers d’huiles référencées.
Depuis nous n’avons cessé d’étudier et d’améliorer les modes d’obtention et les qualités des huiles végétales.
Pour obtenir de l’huile il faut écraser une graine ou un fruit.
En premier lieu il y a l’extraction mécanique, la pression à froid, qui garantit les qualités de l’huile. Les graines ou les fruits sont nettoyés, décortiqués, et / ou broyés. Et si besoin ils sont chauffés à la vapeur (50° maximum). Puis pressés à l’aide d’une presse à vis.
Une dernière étape la centrifugation ou le filtrage pour extraire les éventuelles impuretés. Ainsi est obtenue une huile de première pression à froid. Ce mode d’obtention donne une huile de qualité car elle préserve tous les bienfaits des fruits dont elles sont issues. Il est réalisé par exemple dans des moulins à huiles.
Un second procédé peut être utilisé, l’extraction industrielle la pression à chaud. Les fruits ou graines sont pressés tout comme précédemment. Par contre cette opération s’accompagne d’un chauffage à des températures très élevées et des solvants sont ajoutés. Ce procédé est à haut rendement. C’est un procédé très prisés des industriels. C’est ainsi que sont obtenues nos huiles de consommations courantes (tournesol, colza, etc…)
Les huiles sont de tous les usages
L’industrie ne serait pas sans huiles. Elles sont utilisées comme lubrifiants naturels dans les machines et les outils. Entrent dans la composition des peintures et vernis. Transformées en biodiesel c’est un carburant écologique. Les huiles sont de toutes les innovations, sans elles pas de plastique biodégradable. Dans notre quotidien il y a la cuisson, l’assaisonnement, la conservation de produits. Très utiles dans le domaine de la santé et du bien-être c’est une huile de soin pour tout le corps ou une huile support pour des huiles essentielles.
Pour revenir sur nos huiles cosmétiques et une utilisation optimale, la qualité du produit est importante. Choisir une huile qui a été obtenue par pression à froid et s’assurer qu’elle est issue d’une première pression et d’origine biologique.
Les huiles végétales cosmétiques bien que marginales dans la myriade de produits cosmétiques qui nous sont proposés, on maintenant le vent en poupe. Les consommateurs sont devenus las des produits industriels. Ils sont en recherche de produits, plus siens, plus simples avec une lecture des ingrédients plus compréhensible. Avec les huiles végétales 100% naturelles par exemple s’opère un retour au racine. Car ses produits simples et naturels incarnent un mode de vie engagé mettant en avant la bonne santé de notre peau. Et les huiles végétales sont un parfait exemple de produits simples, de qualité et multi-usage. Les huiles végétales cosmétiques sont un produit tendance en devenir.